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Comment courir...avec Luc Brami
Luc Brami parle des chaussures pour courir.
Pour Luc Brami, tous les coureurs sont concernés par le choix d'une bonne chaussure de course à pied. Une chaussure de course doit être confortable et se doit de pouvoir amortir l'impact du pied sur le sol qui se répète des milliers de fois tout au long des kilomètres avec des pics de forces qui peuvent être équivalent à 6 à 8 fois le poids du corps.
Le coach sportif Luc Brami nous fait comprendre que les chocs répétés vont se répercuter sur le cartilage des articulations des membres inférieurs et des disques intervertébraux causant ainsi des douleurs.
Logiquement, d'aucuns ont pensé qu'en plaçant un petit matelas de mousse sous le talon, on diminuait le risque de blessure. Pourtant Luc Brami pense que cette brillante idée peine à trouver confirmation dans la réalité. De fait, les qualités amortissantes de la semelle importent moins que d'autres paramètres liés par exemple aux spécificités de la foulée. Ainsi l'importance de la percussion plantaire est directement fonction de la hauteur du pied avant que celui-ci ne soit frappé sur le sol dans la phase d'attaque proprement dite. Or cette hauteur varie entre 2 et 6 centimètres selon les coureurs. Pour compliquer les choses, il semble qu'il existe une relation entre le style de la course et le choix des chaussures.
Luc Brami pense qu'avec des espadrilles, on apprend très vite à courir sans taper les pieds à chaque pas. Si on porte au contraire des chaussures très amortissantes, les petits défauts techniques ne porteront pas directement à conséquence, ce qui pousse quelque peu à adopter une façon de courir plus traumatisante.
Une équipe de chercheurs anglais s'est même intéressée à la question. Dans un premier temps, ils se sont rendus dans des magasins de sport pour acheter des chaussures dans trois gammes de prix bon marché, moyen et cher. Ils ont ensuite testées en laboratoire avec un appareil de mesure de pression plantaire appelé Pedar. Les sujets qui participaient à l'enquête devaient ensuite apprécier le confort à l'aide d'une échelle d'évaluation analogique allant de 0 (pas de confort du tout) à100 (total confort). Bien entendu, ils ne savaient rien de la marque, ou du prix de la chaussure testée.
Résultats? Aucune différence. En clair, Luc Brami voudrait nous faire comprendre que les chaussures bas de gamme n'élèvent pas le niveau de contrainte sur l'articulation du pied et n'augmentent par conséquent pas le risque de traumatismes comme on le pense généralement! Et si l'on retire le logo, la sensation de confort ne permet pas non plus de faire distinction entre chaussures présumées "bonnes" et d'autres "mauvaises".
Avantages, risques et principes de bases de la course à pied...avec Luc Brami
Bien que la course à pied nous aide à résister et à travailler notre endurance, sa pratique peut présenter aussi bien des avantages que des risques dont il faut tenir compte pour plus de sécurité. Ensuite un tour d'horizon sur les principes de base vous aidera à aborder la course à pied avec plus de sérénité.
Les avantages
L'intérêt du jogging est la totale indépendance que l'on peut avoir pour s'entraîner :
- Le lieu: Pour courir, on n'est pas tributaire d'un gymnase, d'un gardien, d'un itinéraire, si on est en déplacement professionnel, n'importe quel lieu de la planète autorise la course à pied. C'est la liberté totale.
- Les horaires: Il est possible de courir à toute heure du jour ou de la nuit, en adaptant ses moments d'entraînement à son rythme de travail.
- Courir Seul ou accompagné: Certains préfèrent la solitude méditatrice, d'autres les discussions interminables, il y en a pour tous les goûts.Moi, je pense qu'en étant accompagné, c'est mieux
- La fréquence : Suivant le temps dont on dispose, et des objectifs que l'on se fixe, on peut sortir entre 1 et 5 fois par semaine.
- Les objectifs: Cela peut aller d'une simple footing hygiènique à la préparation d'un marathon, voir plus.
- Le niveau: On ne se bat qu'avec soi-même. On est son seul adversaire, il suffit de courir à son rythme et c'est gagné.
- L'âge: Il faut attendre la fin de la puberté pour aborder "sérieusement" la course de fond, une fois les transformations cardiaques achevées. Mais il n'est pas rare de croiser dans les parcs, d'allègres septuagénères faire leur jooging matinal.
Les risques
Il est important avant toute activité physique de contrôler votre état de santé. Pour cela, une visite médicale s'impose, d'autant que l'on avance en âge. Les premiers embonpoints incitent à courir, c'est à dire vers 40 - 45 ans âge critique. Donc prudence. Le manque de technique, allié au désir d'en faire trop, entraîne généralement vers les immanquables tendinites.
La surcharge pondérale et toujours le manque de technique, entraîne des douleurs lombaires et de genoux. Le "quand j'avais ... je faisais" entraîne à coup sur une crise cardiaque.
Les principes de base
La durée des sorties : 10 à 15 mn avec une phase de marche au milieu. Progressivement ces sorties pourront être allongées pour atteindre 20 mn à la fin du premier mois, sans temps de pause au milieu.
A condition de faire 3 entraînements par semaine. Ce programme peut vous sembler ridicule, mais c'est la partie la plus délicate et la plus importante à respecter. Vous partez d'un organisme totalement inactif, et tout à coup vous l'ébranlez par une sortie de 3/4 d'heure. C'est aller irrémédiablement au devant de problèmes.
Le type de foulée : la foulée doit être le plus linéaire possible, vous rasez le sol. Il ne faut pas bondir. Vous vous tenez droit, les bras semis fléchis, mains en dessous des coudes et relachées. La tête ne doit pas bouger.
La patience : Il faut 4 à 5 ans pour devenir marathonien. Ce qui n'empêche pas d'en faire avant, pour voir, mais évitez les paris ridicules : "Je m'entraine 2 mois et je te suis au marathon de Paris."
Les chaussures : Il va sans dire, mais disons le : des chaussures types running sont "OBLIGATOIRES".
Ce n'est pas une question de frime, ne courrez jamais avec des baskets ou de tennis. C'est comme prendre une F1 pour faire un rallye saharien, mais là c'est vous qui cassez.
La tenue : Suivant la saison, être à son aise. Il ne sert à rien pour perdre des kilos de mettre des pulls et des anoraks en plein été. Vous provoquez de graves déséquilibres hydriques et en sels minéraux. S'il y a du soleil, mettez une casquette. et un tee shirt.
L'eau : Le plus important. Il est vital de boire en courant et pourtant il est très rare de rencontrer un joggeur avec un bidon : peur du ridicule, inconscience ou simplement espoir de "mieux sécher" ?
Avant de vous remettre à courir, achetez une ceinture porte bidon. Elle est aussi importante que si vous ne respiriez pas. On ne peut courir sans repirer, on ne peut courir sans boire. Toutes les 10 mn, une gorgée. L'eau est le lubrifiant de l'organisme. Sans eau votre sang s'épaissit et l'oxygène est moins bien transporté. Sans eau vos tendons ne sont plus lubrifiés, ils s'échauffent, et c'est la tendinite.
Il ne suffit pas de boire avant de partir ou en rentrant, il faut impérativement boire aussi pendant la course.
Les bienfaits de la course à pied, selon Luc Brami
Il y a d'une part la perte ou la stabilisation de poids. C'est le premier objectif pour 60 % des coureurs. À l'exception du ski de fond, la course à pied brûle plus de calories par minute que toutes les autres formes d'exercice cardiovasculaire.
La course à pied aide à prévenir la perte osseuse et musculaire. Nos os sont conçus pour répondre aux exigences qui leur sont imposées. Assis devant l'écran toute la journée, nos os se fragilisent. La pratique régulière de la Course à Pied maintien en forme notre squelette. Par ailleurs, la pratique d'un exercice intense comme la course, favorise la production de l'hormone de croissance humaine..
De même qu'elle permet de lutter contre la maladie - Courir réduit le risque d'accident vasculaire cérébral et le cancer du sein. C'est ainsi que certains médecins conseillent cette pratique à leurs patients qui présentent un risque élevé ou qui rencontre les premiers signes de l'ostéoporose, du diabète et de l'hypertension. - la course réduit le risque de crise cardiaque, en renforçant le cœur et en diminuant la pression artérielle. Parce qu'elles se contractent trois fois plus durant la course qu'en période d'inactivité, les artères deviennent plus souples.
Vous pourrez maintenir et améliorer votre santé en général. La course est l'une des meilleures activités pour améliorer la santé de la plupart des gens. Ainsi, elle maintient le niveau de " bon " cholestérol, réduit le risque de caillots de sang, stimule le système immunitaire par la création d'une concentration plus élevée de lymphocytes (globules blancs qui s'attaquent aux maladies) et favorise l'utilisation le la partie des poumons souvent inutilisés.
En dehors de contribuer à améliorer l'état physique général, Luc Brami estime que la course a pied influence positivement notre mental.
La pratique de la course à pied permettrait de gagner en confiance. Contrairement à d'autres sports individuels, le jogging renforce la confiance et l'estime de soi. Cette pratique permet au coureur expérimenté de devenir plus forts et plus sûrs d'eux en procurant un sentiment de puissance et de liberté. La perte de poids qui accompagne cette activité améliore la perception de sa propre image.
Elle aiderait à lutter contre le stress. Le temps de la course est souvent un temps de réflexion, de méditation ou d'évasion. La durée de l'activité permet de résoudre ses difficultés, de se libérer l'esprit. Que demander de plus qu'une activité physique qui permet de vider son esprit et de trouver des réponses à ses préoccupations ? Quelques petits sprints et vous vous sentirez mieux en un rien de temps.
La course à pied peut se révéler être un bon remède contre la dépression - Le Nirvana du Coureur - Au-delà du stress, il a été prouvé que la course à pied, notamment à l'extérieur sur les sentiers, permet de lutter contre la dépression, les dépendances de toutes sortes (consommation de cigarettes, d'alcool, …) ou plus simplement apporte un sentiment général de bonheur.
Le " Nirvana du coureur " a été découvert par le docteur Cooper lorsqu'un de ses patients en mauvaise santé et dépressifs tentait de " se suicider " en provoquant un arrêt cardiaque en accélérant violemment. En courant des sprints, ce patient s'était rendu compte que sa dépression disparaissait. Courir libère des endorphines " hormones du bonheur " qui améliorent l'humeur et bloquent les récepteurs de douleurs.
Les patients pratiquant la course à pied ressentent moins de tension, moins de dépression et moins de fatigue. Courir occupe leur attention et la détourne de l'objet de leur dépendance.
Aussi, au-delà de la force physique, la course peut aider à renforcer son caractère. En se fixant des objectifs évolutifs, en se donnant les moyens de les atteindre, en se surpassant, on développe sa concentration et de sa détermination. La pratique de la course sur des longs trajets, dans des conditions parfois difficiles, renforce son endurance et sa capacité à faire face à de nombreuses difficultés. Ces qualités peuvent être utiles dans bien d'autres domaines que celui du sport.
Enfin, la course à pied permettrait d'améliorer sa coordination. En effet, au-delà d'une simplicité apparente, la pratique de certains type de courses : Trail, course de montagne, … sur des terrains dificiles jonchés de racines ou de rocher nécessite une dextérité particulière. Les coureurs habitués de ce type d'épreuves développent leur capacité à contrôler et coordonner leur corps. Observez les coureurs de début de peloton qui descendent des cimes lors des courses de montagne, vous comprendrez quelles sont les qualités qu'ils ont dû développer.